jeudi 28 février 2013

Pour ou contre l'anonymat des usagers internet?



La question que pose Martin Brouillard dans son billet est importante. L’anonymat, ou plutôt le quasi-anonymat que procure YouTube par exemple, accorde effectivement une grande liberté d’expression. Cependant, cette liberté semble parfois favoriser l’absence de retenue dans l’expression des opinions de certains contributeurs. Pourtant, l’anonymat ne vient pas cautionner l’absence de responsabilité en lien avec les propos et les gestes immortalisés sur YouTube. Le fait de ne pas dévoiler son identité ne devrait pas permettre de formuler des opinions diffamatoires, haineuses, discriminatoires, etc. D’ailleurs, selon Wikipedia, l’anonymat sur internet  se définit comme suit » :
 «[…] en informatique, il s'agit des techniques compliquant l'identification des machines qui ont reçu ou transmis de l'information sur la toile… et soulève des enjeux en matière de vie privée mais aussi de cybercrime

Selon moi, l’anonymat pose un problème de deux ordres. Tout d’abord, l’anonymat facilite la facticité de l’information, que ce soit en raison de l’identité du contributeur ou de la nature même de l’information transmise.  Ensuite, l’anonymat semble permettre impunément la publication d’information portant atteinte à la vie privée, à l’intégrité ou à la réputation des gens ou de propos ou de gestes de nature criminelle. Trouverait-on autant de tels propos si les individus devaient se présenter sous leur réelle identité plutôt qu’un pseudonyme? Probablement pas. Cet anonymat semble éliminer les filtres présents dans la conversation «réelle» entre des individus. Cependant, comme l’indique Wikipédia, « […] dans tous les cas, l'anonymat total sur Internet n'existe pas, on ne peut que rendre plus difficile l'identification. »

Suis-je pour autant en faveur de l’anonymat? Je crois qu’il faut endosser ouvertement les propos que l’on tient, les gestes que l’on pose sur le web, donc qu’il serait préférable d’éliminer l’anonymat afin de se responsabiliser par rapport aux traces de notre passage. Cependant, j’accepte que, dans certains contextes, l’anonymat permette à des individus de prendre une parole publique autrement inaccessible pour eux.  Comment trancher? Je ne saurais y arriver. Ce seront toujours les frontières qu’il sera difficile de fixer.

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