lundi 18 février 2013

À qui faire confiance?



J’ai lu avec intérêt le billet de Patrice Gauvin au sujet de la perte de confiance envers les médias traditionnels. Je suis d’accord avec son analyse selon laquelle les médias sont en pleine révolution. Les grands quotidiens se tournent lentement mais sûrement vers le web pour diffuser. Il est fort parier qu’à plus ou moins long terme, les journaux imprimés auront cédé la place au web, évolution oblige.

L’explication donnée par Ignacio Ramonet, dans son article, Médias en crise, bien que très sévère à l’endroit de la presse écrite française, sonne juste. Il impute la crise que traverse la presse écrite au fait que :
«[…] celle-ci appartient de plus en plus, on l’a vu, à des groupes industriels qui contrôlent le pouvoir économique et sont en connivence avec le pouvoir politique. Et aussi parce que le parti pris, le manque d’objectivité, les mensonges, les manipulations et même tout simplement les bidonnages ne cessent d’augmenter. » (Ramonet, 2005)

Il souligne également le contrôle des contenus par les dirigeants des diverses sociétés de presse, un autre élément qui nuit à la presse écrite. Du côté du Québec comme du Canada, les grands médias semblent être confrontés aux mêmes difficultés et certaines entreprises de presse d’ici peinent à maintenir leur lectorat. 

Tout comme Patrice Gauvin, j’estime que nous consultons moins les médias traditionnels pour nous tourner vers le web qui peut répondre, à tout moment et en tout lieu, à notre besoin immédiat d’information. Cela étant dit, l’information transmise par le web est-elle plus exacte, moins teintée, moins censurée? Selon moi, la réponse est probablement non. Selon le fameux dicton, la beauté est dans les yeux de celui qui regarde. On pourrait aussi dire que l’information se retrouve dans la perception de la réalité de celui qui en parle. Il existerait ainsi autant d’information que de passeur d’information. À qui faire confiance? Face à la multitude d’information, il est d’autant plus important de trier, évaluer, valider pour se construire sa propre «information».

Qui sait? Un jour viendra peut-être où ce sera le tour du web de vivre une crise de confiance. Vers quel médium nous tournerons-nous? Qui vivra verra…

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